Le « rétablissement » est un concept anglo-saxon qui trouve son origine dans des mouvements d’usagers des années 1980 et 1990.

Il prône la reprise du pouvoir d’agir (empowerment) et la défense des droits. Il désigne un cheminement personnel visant à se réapproprier sa vie et se réinsérer dans la société. Pour les soignants, ce modèle suppose un accompagnement sur le long terme, axé dès le départ vers l’autonomie de la personne.

Bill Anthony, l’un des cofondateurs du concept de rétablissement (1993) le décrit comme :

« Un processus foncièrement personnel et unique qui vise à changer ses attitudes, ses valeurs, ses sentiments, ses objectifs, ses aptitudes et ses rôles. C’est un moyen de vivre une vie satisfaisante, remplie d’espoir et productive malgré les limites résultant de la maladie. Le rétablissement va de pair avec la découverte d’un nouveau sens et d’un nouveau but à sa vie, à mesure qu’on réussit à surmonter les effets catastrophiques de la maladie. »

Principes clé du rétablissement

Le rétablissement, c’est…

Un processus non-linéaire en perpétuelle évolution avec ses essais et ses erreurs, ses espoirs et ses doutes ;

Redonner un sens a sa vie la rendre intéressante et satisfaisante en présence ou non de symptômes et de problèmes.

Mettre en veilleuse sa maladie et ses symptômes pour mettre en lumière ses forces, ses compétences, ses stratégies ;

Une transformation, un parcours de découverte de possibilités insoupçonnées qui se cachent derrière nos limites et nos difficultés ;

L'affirmation de son existence et de son identité personnelle, au-delà de la maladie ;

La reprise de son pouvoir d'agir et de sa place dans la communauté ;

Un voyage et une expérience unique pour chaque individu ;

N'est pas le privilège de certaines personnes exceptionnelles. il est possible pour tous.